Saintélyon : défi relevé !

14/12/2018

Il l’a fait !!! Parti de Saint-Etienne dimanche 2 décembre à 0h30, notre coureur Clément a rejoint Lyon à 16h17 et donc parcouru les 81 kms en un peu moins de 16 heures de course. Il nous livre son retour d’expérience.

Arche Saintelyon

Des conditions peu clémentes

Saintélyon course

Dès le début, Clément est mis au parfum :

 « La course en nocturne, qui signifiait donc une nuit blanche, ne m’a pas affecté outre mesure. En revanche, la combinaison pluie-vent-boue a été terrible. Ça a très vite rendu la progression des coureurs difficile, et il a fallu se résoudre à marcher tôt dans les chemins, qui représentaient une grande partie du parcours. Il a plu pendant pratiquement toute la course et le vent accentuait le ressenti du froid.

Au 1er ravitaillement (soit au 19ème km), j’ai le moral en berne, je suis trempé et frigorifié, il n’y a plus grand-chose à manger, beaucoup de personnes grelottaient enroulés d’une couverture de survie, et la perspective des 60 kms restants est déprimante.

Pourtant, la seule façon de se réchauffer est de repartir, en trottinant si possible. Les chemins boueux et caillouteux sont extrêmement glissants donc il faut vraiment bien orienter sa lampe frontale et être vigilant sur l’endroit où l’on pose les pieds.

Le 2è ravitaillement, plus consistant, me revigore. Cependant, la suite comporte un des obstacles les plus ardus, à savoir une côte à 20 % ! Qui tient d’ailleurs toutes ses promesses, certains coureurs n’hésitant pas à s’accrocher aux arbres…

Si mes sensations sont « meilleures » sur la seconde partie de la course, certains segments me paraîtront interminables. Je prends donc soin de m’hydrater régulièrement et de manger aussi bien salé que sucré. »


Un comité de soutien exemplaire

Saintelyon soutien

« Heureusement, Caroline et Mylène sont sur place et me suivent à la trace, banderoles d’encouragement fièrement déployées. A chaque fois que je les aperçois, cela me redonne de l’énergie pour me relancer. Elles me permettent également de m’offrir un mini-ravitaillement supplémentaire quand j’en ai besoin. Les autres coureurs ne s’y trompent pas et m’envient. Il faut dire que les supporters sont peu nombreux !

Mais j’ai également du soutien à distance. Grâce à ma balise GPS, il est possible de suivre mon avancement en direct. J’ai mon portable sur moi, les SMS d’encouragement affluent quand je ralentis. Durant ces moments difficiles, je consulte les messages reçus et cela me réconforte. »

Côté supportrices, le son de cloche est le même : « On s’est organisées très tôt dans la soirée pour pouvoir rejoindre Clément le plus régulièrement possible à des endroits stratégiques. Les mauvaises conditions météo nous ont parfois contraintes à trouver des chemins de traverses mais quel plaisir de découvrir le visage surpris de Clément en nous voyant surgir de nulle part, chantant et hurlant sous la pluie. Nous n’étions pas trop de deux pour tenter de réchauffer les cœurs de ces coureurs et coureuses fous, trempés et parfois désorientés, qui nous remerciaient en retour pour nos encouragements ».


La délivrance

Finish Saintelyon

Les jambes sont lourdes mais pas question de craquer maintenant. Clément s’accroche :

« Peu à peu, le paysage s’urbanise et le retour du bitume est le bienvenu. Mais pas l’ultime côte de Sainte-Foy qui fait unanimement pester le peloton dans lequel je me trouve. Comme attendu, les 5 derniers kilomètres, signalés par des pancartes, sont les plus longs. Je ne peux quasiment plus courir mais je fais quand même l’effort pour le dernier kilomètre.

Le passage sous l’arche de la Halle Tony Garnier est une délivrance et un vrai moment d’émotion.

Mes supportrices sont dans les gradins, j’essaie de mesurer le chemin parcouru depuis le début de la préparation. Je ne réalise pas vraiment tout de suite et je suis plus préoccupé par l’état de mes pieds qui auront effectivement été maltraités. J’ai tout de même le sentiment du devoir accompli ».

 


Une belle aventure

« Tout d’abord, je suis très heureux d’avoir réussi à terminer la course, surtout au vu des conditions. Après avoir bataillé contre la météo puis contre la barrière horaire, c’est une immense satisfaction que d’avoir franchi la ligne d’arrivée. Je tiens à exprimer ma reconnaissance envers toutes les personnes qui m’ont soutenu, et particulièrement mes collègues de Prévia. Cela a vraiment fait une différence, ça a été un apport psychologique considérable et incontestable. Car une fois émoussé physiquement, c’est le mental qui vous tient et sans toutes ces marques d’encouragement et de sympathie, je ne serai sûrement pas allé au bout. »

 

Previa Saintelyon